Un jour nous est arrivée une cassette VHS au Musée sur laquelle nous devions trouver un discours prononcé lors du centième anniversaire de la SA Forges de Clabecq. Une fois la vision effectuée nous avons laissé  tourner la machine sans plus y penser lorsque des images ont réapparu.

20 minutes de film sur les Forges à une époque qui nous était totalement inconnue. L’enquête commençait! Contact est pris avec la Cinématek à Bruxelles pour effectuer des recherches. La réponse ne tardera pas : André Delvaux a dans les années 50 réalisé son premier court métrage dans les Forges avec André Bettendorf et Jean Brismée.  Fours cerclés, montes charges Sthaeler, écluse 45, tréfilerie, trains à fils, terrils, locomotives à vapeur : Delvaux nous plonge au coeur des Forges avec vertuosité. Des images à couper le souffle que la Cinmatek permet au Musée de faire revivre. Elles ont été restaurées pour l’occasion. Les couleurs sont fantastiques, le montage acéré, la musique précise! Ce film a remporté le prix du festival industriel d’Anvers en 1956, pendant les années d’or de l’industrialisation puisque même un festival lui est consacrée.

L’explication de l’attrait de Delvaux pour les Forges : il épouse une fille Dessy dans les années 50 et devient ainsi le beau frère de Pierre Dessy, dernier propriétaire privé des Forges …

André Delvaux : [wikipédia]

André, Albert, Auguste, baron Delvaux, né le 21 mars 1926 à Heverlee et décédé le 4 octobre 2002 à Valence en Espagne, est un cinéaste belge, le symbole du cinéma belge moderne.

Avant de devenir cinéaste, André Delvaux obtient une licence en philologie germanique et en droit à l’université libre de Bruxelles. Familier de la Cinémathèque royale de Belgique, il fait ses premiers pas au cinéma en accompagnant des films muets au piano, de 1952 à 1958, à L’Écran du séminaire des Arts, ancêtre du Musée du cinéma de Bruxelles. Il devient ensuite professeur de langue et de littérature néerlandaise à l’Athénée Fernand Blum à Schaerbeek où il fonde une classe de cinéma. Il réalise entre temps plusieurs courts métrages documentaires pour la télévision belge de 1956 à 1962, notamment sur Jean Rouch et Federico Fellini. Il se tourne ensuite vers la fiction avec Le Temps des écoliers en 1962, année où il co-fonde l’INSAS. Delvaux est le symbole du cinéma belge moderne, car il existait, bien évidemment, un cinéma belge avant lui, mais en 1966, son premier long-métrage, L’homme au crâne rasé, faisait entrer la cinématographie belge dans la modernité. Selon Dominique Nasta, directrice du master en Arts du spectacle, orientation cinéma de l’ULB, « il a eu beaucoup de chances, car il a tourné, de L’homme au crâne rasé à Benvenuta, en pleine période du respect de la notion d’auteur. Aujourd’hui, son cinéma ne serait plus accepté aussi facilement. »

André Delvaux meurt en 2002 des suites d’une crise cardiaque en Espagne où il assistait à la deuxième édition de la Rencontre mondiale des Arts de la ville de Valence.

Selon le réalisateur Jaco Van Dormael (Toto le héros), « C’est lui qui a ouvert la porte du cinéma belge dans laquelle nous nous sommes engouffrés. ».

Ces images, nous vous invitons à les découvrir au Musée du mardi au dimanche de 10h à 13h et de 14h à 18h.
Fermeture le lundi et les jours fériés
Entrée gratuite au Musée

Office du Tourisme et duPatrimoine – Musée ‘de la Porte’,
Rue de Bruxelles, 64 -1480 Tubize
Tél : 02/ 355 55 39
otp@tubize.be  –  musee.porte@tubize.be