Dans l’article intitulé « L’implantation du Moulin à battre le fer de Clabecq (fin XVIIIe – début XIXe siècle) » rédigé par Luc Delporte, il est question d’un ruisseau aujourd’hui disparu qui se jetait dans la Sennette (rive gauche).
En 1910 il a été transformé en collecteur d’eaux usées de grande taille, nommé le « Devleming », du nom de l’entrepreneur qui l’a construit. C’est un collecteur voûté en briques rouges qui avait bien 5 m de large et 3 m de haut. Il longe toujours le canal, mais à une distance assez grande, sans doute 200 m. Il se jette dans la Sennette juste le long de la rue de la Déportation, à environ 110 m vers Clabecq à partir du passage à niveau. En se penchant, on pouvait l’apercevoir se jeter dans la Sennette. Mais depuis 2010, les derniers travaux ont recouvert le tout.
La Sennette non loin du passage à niveau et la gare de Clabecq
Il est très probable que le ruisseau en question a été dévié par ce caniveau et ce à partir du HF 1. En 1965, il me semble avoir vu arriver de l’eau dans ce collecteur, mais en 1970, on ne voyait plus rien. Ce conduit désservait toute la « nouvelle usine », implantée à partir de 1909. Les Forges y déversait à 99,5 % de l’eau chaude mais propre. Les polutions éventuelles ne venaient que des WC, des lave-mains, et parfois de la décantation des pailles. Dans ce dernier cas, c’était un incident et le polluant était des huiles. Il doit toujours exister car il récolte les eaux usées de tout le quartier de la rue Raymond Luyckx et environs, donc de tout le versant.
De même, la dérivation depuis le barrage sur la Sennette, qui alimentait jadis les roues hydrauliques du Moulin à farines et du Moulin à battre le fer, servait de décharge d’eau pour l’ancienne usine. Je ne pense pas que cette dérivation ait été comblée. On a démoli l’ancienne usine et construit la Tréfilerie à sa place, mais il doit toujours y avoir un égout vers la Sennette, en direction du nord. Les soubassements de tous les fours, les gaines de cheminées et bien d’autres fondations n’ont jamais été détruites. Il y avait et doit toujours y avoir de l’eau dans ces anciennes fondations. Il faudrait longer la Sennette pour voir s’il n’y a pas un ancien égout qui y débouche, côté Clabecq. Il devait avoir 1 m sur 1 m. Ces fondations et anciens chemins de fumées devaient avoir 2 m de haut.
Ces indications sont données sur la base de ma seule mémoire, elles doivent donc être vérifiées, si c’est encore possible.
A propos de l’article sur le ruisseau devenu égout, Vincent Duseigne confirme son existence. « Nous avions constaté sa présence avec Nicau Elias. Etant donné qu’il se dirige droit vers les forges, nous aurions bien eu envie de le parcourir, mais il possède des odeurs pestilentielles qui sont à considérer comme dangereuses, c’est à dire du H2S et une quantité importante de CH4. C’est probablement dû à une pente faible et donc une fermentation des matières fécales dans le conduit. Bon je sais que ce n’est pas bien glorieux mais voilà, c’est pour dire que demain comme dans 3 jours, ça ne changera pas. On le sent (sentait) d’ailleurs depuis la rue et la Sennette s’en trouve un peu plus polluée après cet égout. »