Dresser un plan d’un tel complexe n’est pas facile. Bien entendu, une multitude de plans, du plus général au plus détaillé, existent ou ont existé. Si de nombreux documents ont été rassemblés dans le passé pour être conservés aux Archives générales du royaume, d’autres, voués à une destruction certaine, sont restés dans l’usine. C’est parmi ceux-ci que les plans utilisés comme sources de référence pour le présent travail ont été prélevés.

Afin de donner une vue globale du site et de pouvoir localiser dans leur ensemble les différents outils, y compris ceux qui ne font pas l’objet d’une description technique, un plan annexe est fourni.

La base de ce plan consiste en un assemblage de vues aériennes haute résolution récentes mises à la disposition du public par Google Earth, via internet. Si les images utilisées sont datées suivant l’année courante (dans ce cas-ci, 2009), la situation visible sur le terrain a été identifiée comme remontant au printemps 2007. C’est une excellente chose en fait, puisqu’à cette époque, si certains outils importants (tels que les HF3, 4 et 5 et une grosse partie des anciens laminoirs) avaient déjà disparu, le chantier actuel de démolition n’avait pas encore débuté et les vues aériennes montrent donc l’usine dans l’état exact où elle fut abordée au début des campagnes d’exploration. On notera qu’à l’heure de la finalisation de ce travail, les données Google disponibles ont été mises à jour et reflètent la situation de l’été 2009.

Du texte en surcharge est placé sur les différents bâtiments et outils. La difficulté réside dans le fait qu’un même bâtiment aura pu abriter des outils différents et donc avoir eu une fonction différente au cours de son histoire. En outre, comme dit plus haut certains bâtiments peuvent avoir disparu, leur trace étant parfois encore visible.

Dans le cas d’affectations « multiples » ou de bâtiments ou d’outils disparus et désaffectés à une période très antérieure à l’arrêt définitif de la phase à chaud en 2001, un préfixe « Anc. » pour « ancien » ou « anciennement » sera placé devant la première affectation du lieu, du moins identifiée comme telle.

Les deux plans originaux utilisés ici sont, d’une part, un « Plan général des usines » datant de 1976 et un « Plan de repérage des appareils de chauffage des locaux et eau sanitaire » ayant pour fond un plan général de l’usine à l’échelle 1/1000, long de près de 3 mètres et datant de 1980.

L’exhaustivité et l’exactitude absolue de ce travail ne sont pas garanties compte tenu de la difficulté d’intégrer l’information au départ des seuls plans disponibles et de l’évolution complexe voire dans certains cas chaotique du site au cours du temps. Les informations collectées sur les plans ont été complétées de sources et conseils extérieurs afin d’aboutir au plan annexe, qui essaye d’être le plus complet possible.

Surnoms de bâtiments >>> Certains bâtiments de l’ancienne usine se sont vus « baptisés » par les travailleurs au temps de l’activité.  Les surnoms connus de bâtiments sont ajoutés sur le plan annexe et figurent entre guillemets.

Les « bloc sociaux » répartis un peu partout dans l’usine correspondent aux bâtiments ayant abrité les commodités telles que vestiaires, réfectoires, bains-douches. L’usine comptait également deux dispensaires (un côté Clabecq, l’autre côté Ittre) où étaient prodigués les soins (plusieurs médecins étaient en permanence affectés au service médical de l’usine).

Les informations directement liées à l’usine sont complétées par le nom des localités, des rues voisines, des cours d’eau, ainsi que des lignes de chemin de fer. La localisation du Château des Italiens, édifice situé en hauteur sur la rive droite du canal et indissociable de l’histoire des Forges, est également précisée. Ce manoir, racheté en 1947 par les Forges afin d’y loger des travailleurs immigrés et leur famille, a connu une période d’abandon de plusieurs dizaines d’années et est actuellement en cours de restauration.  On trouvera également sur le plan annexe d’autres édifices résidentiels liés à l’histoire de l’usine comme le Château des Forges, qui fut à une époque l’habitation du directeur, l’ancien Hôtel des Aciéries ayant logé les ingénieurs de l’usine au début du 20ème siècle et la Cité des Forges voisine où étaient logés les ouvriers.

On aura choisi d’orienter le plan perpendiculairement à la direction du Nord géographique, pour des raisons pratiques de lisibilité et d’impression. En effet, l’usine s’étire sur une longueur d’environ 3 km en suivant l’axe du canal, orienté grosso modo dans une direction nord-sud. Côté rive gauche, à la hauteur de l’agglomération, l’usine atteint sa largeur maximale, soit « seulement » 530 m. Une représentation orientée paysage de l’usine est donc largement préférable à une orientation portrait, d’autant plus que la majorité des bâtiments suivent l’orientation du canal, et les annotations étant dans la plupart des cas ajoutées dans le sens de leur longueur, se lisent dès lors avec une inclinaison proche de l’horizontale plus confortable.


 

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