Marie a aussi été inspirée par Clabecq : voici un petit film réalisé en 2009 : 6 minutes de poésie qui relate le lien déchu entre un ouvrier invisible et les Forges décrépites par le temps qui passe … Marie nous explique ce qui l’a attirée dans les Forges.
« Tant qu’il y aura del poussière » est un court film réalisé dans le cadre de mes études en documentaire à Sint-Lukas (Bruxelles). C’est une aventure solitaire, au cours de laquelle je me suis balladée en catimini dans les friches des forges de Clabecq. Facinantes. Après m’être imprégnée du lieu, je suis partie à la rencontre des habitants du patelin, à la recherche d’une voix… J’ai rencontré Emile, ancien délégué syndical, très attaché à son usine et prêt à me livrer son témoignage, en wallon. Dans cette interview j’ai demandé à Emile de décrire les ambiances, les sons, les odeurs, mais aussi le ressenti des ouvriers et les liens qui les unissaient. Après avoir sélectionné quelques blocs de son récit, je suis retournée flâner dans les forges, appareil photo sous le bras. La technique que j’ai utilisée est ce que j’appelle la photo animée : c’est le principe du dessin animé… avec des photos. Avant tout, je voulais recréer une atmosphère, refléter la beauté des lieux ainsi que les traces des hommes qui l’occupèrent. La voix, les images, les mouvements, les sons (un mélange de sons « naturels » et « industriels » triturés au montage) font revivre l’usine, ce lieu inerte que la vie a déserté. Ils donnent à voir les forges sous un angle presque onirique, reflet d’un regard fasciné et ému.
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